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Depuis l'avènement de la méthode révolutionnaire d'édition génomique « CRISPR-Cas9 » il y a sept ans, ses innombrables possibilités ont été explorées par un large éventail de secteurs.
Les biochimistes du monde entier travaillent sans relâche pour tester les limites de cette pratique innovante. Dans le même temps, des acteurs issus de tous les secteurs, comme l'industrie pharmaceutique, la science alimentaire, la médecine, la botanique, l'énergie, l'industrie manufacturière, la chimie et, bien entendu, l'armée, se frottent les mains devant le potentiel infini de cette méthode innovante qui ne cesse d'évoluer.

Des possibilités infinies
Cette technique d'édition génomique de pointe constitue un prodigieux bond en avant par rapport aux méthodes rigides de modification de l'ADN utilisées par le passé pour produire de l'insuline. L'édition d'un gène à l'aide de la technique CRISPR est paraît-il aussi simple que de modifier un code informatique avec le bon logiciel. Les systèmes CRISPR sont non seulement plus simples, mais aussi plus rapides et moins coûteux que les moyens utilisés dans le cadre des précédentes méthodes. Au-delà du savoir-faire, il suffit de disposer du bon
matériel de laboratoire et d'un échantillon soigneusement sélectionné de courtes répétitions palindromiques groupées et régulièrement espacées, ce qui donne en anglais Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats, ou CRISPR. Mais alors, où pouvons-nous trouver cet élixir protéique magique au nom déroutant ? La réponse se trouve dans les bactéries.
À l'aide de ces brins d'hélices répétés, les scientifiques peuvent précisément cibler, couper et même remplacer des bouts du matériel génétique, et ainsi modifier l'ADN de n'importe quel organisme vivant sur Terre, en ce compris les bactéries, virus, moisissures, plantes, coraux, insectes, reptiles, oiseaux, poissons et mammifères, mais aussi, et vous l'auriez compris, les êtres humains.
Une nouvelle ère de progrès médical
L'une des nombreuses bonnes nouvelles concernant la technique CRISPR est que les scientifiques ont aujourd'hui plus d'espoir que jamais de trouver un remède contre le cancer et d'autres maladies agressives. Nous sommes sur le point d'entrer dans une nouvelle ère en matière de détection, de traitement et même de prévention des maladies. Des progrès ont déjà été accomplis dans la lutte contre la drépanocytose et la mucoviscidose. Le cancer et le VIH seront peut-être les prochains. Dans les faits, nous pourrions bientôt être capables d'éliminer les brins d'ADN qui rendent une personne prédisposée à une maladie héréditaire.
Si cette application potentielle de la technique CRISPR se révèle des plus prometteuses, elle soulève aussi des préoccupations et donne matière à débat. En effet, la limite séparant le traitement (guérison des maladies) et l'amélioration (amélioration de soi, similaire à la chirurgie plastique) est ténue, tout comme l'est la distinction entre les affections (surdité, nanisme) et les maladies. La différence entre édition des gènes et sélection des gènes, ou modification de la lignée germinale, est elle aussi subtile. Alors que l'édition des gènes peut être appliquée chez un embryon pour réduire le risque de développement d'une maladie héréditaire, la sélection des gènes peut être utilisée pour réduire le risque de surpoids ou la probabilité d'avoir des yeux marron, par exemple. L'acceptabilité des différentes pratiques d'édition et de sélection des gènes risque fort de devenir un sujet d'actualité politique brûlant à l'avenir. En supposant pour le moment que le bon sens prévaudra et que la technique CRISPR sera employée de manière responsable afin de répondre à des besoins réels, force est de constater que les applications médicales sont vastes. Nous aurons bientôt les moyens d'alléger la souffrance humaine comme jamais auparavant.
De nouveaux horizons s'ouvriront en matière de recherche liée aux maladies, de greffe d'organes et de découverte de médicaments. De nouveaux médicaments verront le jour beaucoup plus souvent, dans la mesure où la technique CRISPR favorisera la création d'un nouvel éventail de produits chimiques, composés et molécules spécialement conçues. Avec la préservation de la nature en ligne de mire, la communauté scientifique songera peut-être bientôt à sauver de l'extinction des espèces en voie de disparition et à aller au secours des récifs coralliens et d'autres écosystèmes mourants. Et comme si cela ne suffisait pas à susciter l'enthousiasme des écologistes, les scientifiques pourront également explorer de nouvelles voies en matière de développement de biocarburants et d'énergies alternatives respectueuses de l'environnement.
Des applications pour tous les secteurs d'activité
Pendant ce temps, les agriculteurs seront peut-être en mesure de protéger leurs cultures contre les insectes, les champignons et même les conditions climatiques rigoureuses, comme les sécheresses et les inondations. D'ailleurs, en parlant d'insectes, la technique CRISPR a déjà été testée sur les moustiques afin de déterminer si elle pouvait offrir un tout nouveau moyen de réduire la transmission du paludisme.
Bien entendu, des entreprises de toutes sortes se bousculeront pour en tirer les avantages potentiels. Les fabricants pourront notamment travailler avec de nouveaux matériaux plus légers, plus robustes et plus économiques à produire. La production de légumes plus résistants et de nouvelles variétés de fruits fera le bonheur de l'industrie agroalimentaire. Les botanistes et les zoologistes mettront à profit de nouvelles façons d'étudier les plantes et les animaux.
Ces progrès ne surviendront pas du jour au lendemain et des obstacles se dresseront sur le chemin à mesure que nous déterminerons les limites et les défis inhérents à cette nouvelle technique particulièrement puissante. Cela dit, le potentiel des applications CRISPR pourrait bien être illimité. Et c'est l'humanité tout entière qui en récoltera les fruits. Nous sommes peut-être sur le point de bâtir un monde meilleur.
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